Microplastiques

Le problème

Les microplastiques sont de minuscules morceaux de plastique, plus petits que 5 mm, de plus en plus présents dans l’eau douce. Ils peuvent provenir de produits quotidiens, tels que les microbilles trouvées dans les cosmétiques ou les fibres plastiques contenues dans les textiles. Les microplastiques peuvent aussi provenir de plus gros morceaux qui se désintègrent sous l’effet de l’érosion ou d’autres phénomènes.

Les microplastiques sont difficiles à éliminer; n’étant pas biodégradables, ils représentent une menace permanente et possiblement de longue durée, surtout si on continue de les introduire. Ils absorbent les produits chimiques présents dans l’eau et sont dévorés par les poissons et autres organismes marins qui les confondent avec de la nourriture. L’ingestion de microplastiques peut nuire à la santé des espèces sauvages et même avoir d’autres impacts sur les écosystèmes qui ne sont pas encore bien compris.

Bien que les usines de traitement des eaux usées aient amélioré leur capacité de retenir les microplastiques, on continue de les trouver dans tout le bassin versant, un signe qu’ils continuent d’être constamment introduits par l’activité humaine. Ils peuvent provenir, entre autres, des boues d’épuration utilisées comme engrais en agriculture et aussi des eaux de ruissellement ou la fonte des neiges.

Comment nous aidons?

Garde-rivière des Outaouais encourage le public à prendre davantage conscience des déchets qui peuvent s’introduire dans nos cours d’eau. Nous tenons régulièrement des activités de nettoyage des berges dans les collectivités partout dans le bassin versant et nous encourageons les particuliers à s’impliquer dans la collecte de déchets de leur propre initiative au moyen de l’application iCollecte.

Garde-rivière des Outaouais a déjà collaboré avec des chercheurs de l’Université Carleton pour étudier la profusion de microplastiques dans le bassin versant. Profitant de notre vaste réseau de surveillance de la rivière par des scientifiques citoyens, nous avons pu recueillir les données d’une grande partie des eaux de la rivière et, plus récemment, des sédiments riverains. Nous avons trouvé des microplastiques dans tous les échantillons recueillis. Vous pouvez consulter les documents de recherche publiés en ligne (en anglais seulement) qui traitent de la présence des microplastiques dans les eaux de la rivière et le long des rives.

Garde-rivière des Outaouais a aussi lancé avec d’autres organismes la campagne « Pour en finir avec les microbilles », dans laquelle nous avons demandé au gouvernement de modifier la règlementation afin d’interdire l’inclusion de microbilles dans les cosmétiques. Nous avons réussi, avec l’interdiction des microbilles entrée en vigueur le 1er juillet 2018.

Nous continuons le travail entrepris avec succès pour les microbilles, afin que des mesures similaires soient prises pour d’autres sources de microplastiques. Ainsi, Garde-rivière des Outaouais offre son soutien aux initiatives visant à réduire l’usage du plastique au Canada et dans le bassin versant de la rivière des Outaouais. En 2018, nous nous sommes joints à d’autres ONG du Canada pour signer la déclaration du groupe Environmental Defence incitant le gouvernement à mettre en œuvre une stratégie nationale de réduction des déchets qui vise à réduire de façon drastique la pollution par le plastique. De la même façon, nous avons célébré le 22 juin 2022 l’annonce du gouvernement de l’interdiction des produits de plastique à usage unique.

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