Agriculture

L’écoulement des eaux de pluie et de fonte des neiges dans des terres cultivées provoque l’acheminement de sédiments, nutriants, agents pathogènes, pesticides et sels jusqu’à la rivière. Ce phénomène de lessivage contribue à la détérioration de la qualité de l’eau, et est donc une source importante de pollution, non seulement pour la rivière elle-même, mais également pour la nappe phréatique et les marécages. L’élevage du bétail dans un endroit clos, le pacage, l’épandage de pesticides, l’irrigation, la fertilisation, l’ensemencement et la récolte sont toutes des activités agricoles favorisant ce type de pollution. Ces activités ont également des répercussions sur les habitats naturels et sur le lit des cours d’eau.

Cet apport additionnel de nutriants dans l’eau peut entrainer une croissance excessive d’algues, lesquelles absorbent la lumière du soleil. Ces algues sont à l’origine d’une odeur désagréable et elles génèrent des substances nocives. L’ingestion ou une exposition excessive de pesticides est néfaste pour toute forme vivante. Ces composants présentent aussi des risques pour l’eau potable – le traitement de cette eau peut alors entrainer des coûts importants.

Cet apport supplémentaire de sédiments en suspension dans l’eau la rend plus opaque, ce qui diminue la quantité de lumière dont dépendent les plantes aquatiques. De plus, parce que ces sédiments absorbent l’énergie solaire, ils contribuent à augmenter la température de l’eau, ce qui peut avoir pour conséquence une diminution de la population de poissons. Un dépôt excessif de sédiments réduit la profondeur des cours d’eau, qui transportent alors moins d’eau, ce qui favorise les inondations et diminue la qualité de l’eau. Ces sédiments peuvent aussi recouvrir les endroits où les poissons vont frayer.

Pour plus de détails, consultez le Bilan sur la rivière.

Certains agriculteurs s’efforcent de diminuer l’impact de leurs activités sur l’environnement – ce sont des chefs de file dans l’exploitation durable des terres agricoles. La ferme Dobson en constitue un exemple. Il y a une grande différence entre une entreprise familiale vouée à l’agriculture écologique et une exploitation à grande échelle. La seconde contribue beaucoup plus à la détérioration de l’environnement et à la diminution de la qualité de l’eau. Les fermes Dobson ont établi des zones tampons le long des cours d’eau afin de réduire l’impact du lessivage de leurs terres et de créer des habitats naturels. Ils ont également mis en place un système particulier pour abreuver leur bétail.