En travaillant ensemble, nous avons réussi!

Le 1er août, le gouvernement fédéral a proposé d'ajouter les microbilles de plastique à la liste des substances toxiques en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (LCPE), et ce, grâce aux lettres que vous avez envoyées à la ministre de l'Environnement du Canada, Leona Aglukkaq.

Au mois de juin, Sentinelle de la rivière des Outaouais, en partenariat avec Lush Cosmétiques, a monté une campagne d’envoi de lettres contre les microbilles. En un seul mois, 1600 lettres ont été envoyées à la ministre de l’Environnement du Canada! Le tout a été possible grâce à vous, les citoyens, des organisations et de nombreux journalistes qui avez été actifs sur cette question.

Le 30 septembre dernier, les membres de l’Alliance Waterkeeper au Canada ont présenté des commentaires sur l’ordre du gouvernement d’ajouter à la liste les microbilles en plastique comme une substance toxique en vertu de la LCPE.

Photo: Integrative Health Institute

Photo: Integrative Health Institute

L’histoire n’est pas encore terminée. Le projet de règlement doit encore être déposé et doit passer par une procédure de commentaires et de révisions avant la mise en vigueur, ce qui peut prendre du temps. Vous pouvez compter sur les Waterkeepers du Canada pour continuer à suivre le dossier, afin d’assurer que la nouvelle réglementation soit stricte et mettre fin à cette problématique de pollution de l’eau par le plastique.

Actions de la part des provinces

Le Québec et l’Ontario ont été très actifs dans ce dossier. Le gouvernement du Québec travaille actuellement sur le dépôt d’une législation en réponse à une pétition lancée par une adolescente de Montréal qui a été présentée à l’Assemblée nationale par la député Maryse Gaudreault en octobre dernier. À Gatineau, la conseillère municipale Denise Laferrière discutera à la mi-novembre d’une résolution pour appuyer les démarches provinciales visant l’interdiction de la microbille. En Ontario, Marie-France Lalonde, MPP, a présenté un projet de loi avant les vacances estivales, qui est en lecture à la commission parlementaire.

Action de la part des industries

L’action citoyenne peut parfois être plus puissante que celle d’un gouvernement. En faisant appel directement à l’industrie, nous pouvons arrêter l’utilisation des microbilles plus rapidement.

Sentinelle de la rivière des Outaouais a récemment félicité Loblaws, les propriétaires de Shoppers Drug Mart, pour leur engagement à éliminer non seulement les microbilles de plastique, mais également le triclosane et les phtalates, de tous leurs produits de marque maison, soit Life Brand et Choix du Président, d’ici la fin de 2018. Ils ont d’ailleurs déjà commencé à éliminer progressivement les produits contenant ces ingrédients de leur inventaire.

Vous pouvez consulter cette liste pour connaitre les entreprises et les marques qui se sont engagées à interdire les microbilles.

Agissez dès maintenant!

En tant que citoyens, nous pouvons agir sur la question des microbilles encore plus vite que le gouvernement et les industries. En effet, sans l’action citoyenne, le processus pour interdire les microbilles et les éliminer de notre eau potable n’en serait pas arrivé jusqu’ici. Vous pouvez prendre la situation entre vos mains en achetant des produits qui ne nuisent pas à nos rivières: éviter les produits qui contiennent les ingrédients suivants : polyéthylène, polypropylène, polyéthylène téréphtalate, ou polyméthacrylate de méthyle.

Vous pouvez aussi aider la rivière en évitant le triclosane. Attention aux produits (par exemple, les savons désinfectants) qui sont annoncés comme ayant des propriétés « antibactérien ». Vous trouverez probablement le triclosan dans la liste des ingrédients.

La poussée pour éliminer les microbilles et le triclosan de nos cours d’eau est en plein élan, mais c’est loin d’être fini. Vous pouvez aider en soutenant Sentinelle de la rivière des Outaouais et nos efforts pour obtenir le soutien du gouvernement et de l’industrie, afin d’éliminer ces substances toxiques des produits qui aboutissent dans nos lacs, rivières et océans.

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