Des groupes voués à la conservation demandent au gouvernement du Canada d’étiqueter les microbilles de « toxique »

Une fois présentes dans l’environnement, les microbilles détruisent les habitats, provoquent la mort de faim des poissons, et absorbent les dangereux produits chimiques toxiques. Lisez notre communiqué de presse.

Photo de microbilles par Lake Ontario Waterkeeper.

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Communiqué

23 mars, 2015 – Toronto et Ottawa, Ontario

Représentés par Ecojustice, les groupes Environmental Defence, Lake Ontario Waterkeeper, et Sentinelle Outaouais ont soumis une recommandation formelle à l’honorable Leona Aglukkaq, ministre de l’Environnement, pour demander que les microbilles soient inscrites sur la Liste des substances d’intérêt prioritaire et ont expédié leur revue sur les microbilles en tant que substance toxique.

Chaque jour, des milliers de minuscules particules plastiques sont jetées dans les eaux canadiennes. Mesurant moins de 5 mm de diamètre, mais généralement d’une taille d’environ 0,5 mm, les microbilles se trouvent dans les savons, dans les exfoliants du visage et dans les dentifrices. Les perles minuscules sont trop petites pour que les usines de traitement des eaux usées puissent les filtrer, alors elles se retrouvent dans les lacs, les rivières et les océans.

Une fois présentes dans l’environnement, les microbilles détruisent les habitats, provoquent la mort de faim des poissons, et absorbent les dangereux produits chimiques toxiques.

La classification des microbilles de « substance toxique » en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) accorderait au gouvernement fédéral l’autorité de contrôler leur emploi, y compris d’interdire l’utilisation des microbilles dans les produits cosmétiques.

Lors que le mouvement populaire contre les microbilles prend de l’ampleur, certains grands manufacturiers ont consenti à en abandonner volontairement leur utilisation. Tandis que de plus en plus d’États américains et la province de l’Ontario veulent apporter des lois pour interdire l’emploi des microbilles, le gouvernement fédéral du Canada ne s’est pas encore engagé dans cette voie.

Citations

« Nous devons faire quelque chose pour résoudre le problème grandissant que posent les microbilles qui s’accumulent dans nos lacs et nos cours d’eau. Plusieurs États américains proposent déjà de les interdire, plusieurs grandes compagnies cosmétiques ont entrepris de retirer graduellement les microbilles de leurs produits, et il existe des alternatives sûres en abondance. Il est temps que le Canada agisse également. »
– Nancy Goucher, Gestionnaire des programmes de conservation et de protection relatifs à l’eau pour Environmental Defence

« Les microbilles sont présentes partout dans les Grands Lacs; elles détruisent les habitats et tuent la faune et les poissons qui y habitent. Elles contaminent inutilement nos réserves d’eau et de nourriture. La façon dont le gouvernement, les entreprises, les organismes bénévoles et les individus réagissent enverra un signal qui communiquera au monde entier et aux générations futures à quel point on estime notre patrimoine fluvial. »
— Mark Mattson, juriste spécialiste des questions d’environnement et président de Lake Ontario Waterkeeper.

« Le problème grandissant des microbilles qui s’accumulent dans nos lacs, nos cours d’eau et nos océans doit être résolu. Ces minuscules particules de plastique sont présentes dans les intestins des animaux aquatiques ainsi que dans notre bière. Le Canada doit agir pour protéger notre cher patrimoine fluvial. »
— Meredith Brown, ingénieure en environnement et Directrice générale de Sentinelle Outaouais

« Non seulement ces minuscules morceaux de plastique représentent-ils une menace aux étendues d’eau comme les Grands Lacs, elles sont rendues complètement superflues par les alternatives efficaces et biodégradables facilement disponibles. Il est temps que le Canada contrôle les microbilles comme les substances toxiques qu’elles sont. »
— Liat Podolsky, scientifique à l’emploi d’Ecojustice

Faits en bref

  • Les microplastiques ont moins de 5 mm de diamètre. La majorité des microbilles utilisées dans les produits des consommateurs mesurent moins de 1 mm.
  • Le polyéthylène et le polypropylène sont les formes les plus communes de microbilles dans les produits de consommation.
  • Les petites espèces aquatiques prennent les microbilles pour de la nourriture. Une fois consommée, cette matière plastique non digestible reste prise dans leurs intestins et elles finissent par mourir de faim.
  • Un seul contenant de produit (ex., dentifrice, nettoyant facial) contient environ 300 000 microbilles.
  • Les chercheurs ont trouvé plus de 1,1 million de particules plastiques par kilomètre carré dans le lac Ontario.
  • Les microbilles représentent actuellement 20 pour cent de la pollution plastique des Grands Lacs.
  • Les Grands Lacs fournissent l’eau potable pour 37 millions de personnes.
  • L‘article 64 de la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale contient la définition d’une substance toxique.

Photos

Veuillez indiquer la mention « Photo: Gracieuseté de Lake Ontario Waterkeeper”

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Contacts

Jen Mayville
Communications Manager, Environmental Defence
416.323.9521 ext. 228, 905-330-0172 (cell)
jmayville@environmentaldefence.ca

Krystyn Tully
Vice President, Lake Ontario Waterkeeper
416.861.1237
admin@waterkeeper.ca

Adèle Michon/Meredith Brown
Sentinelle Outaouais / Ottawa Riverkeeper
613.321.1120
keeper@ottawariverkeeper.ca

Liat Podolsky
Staff Scientist, Ecojustice
416.368.7533 x521
lpodolsky@ecojustice.ca


 

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